Une histoire de
retrouvailles, de séparation et de découvertes...
Au revoir Fabien, bonjour Eva !
Une fois de plus, il faut prendre l’avion, une fois de plus,
je ressent de la peine à quitter un endroit que j’ai appris a apprécier. Qui plus est,
ce retour a un goût amer de séparation, après tant d’aventures, il est
difficile d’imaginer une suite sans quelqu’un qui vous a accompagné si longtemps…
Et ce n’est que lorsque le taxi me dépose devant l’UDEE
Hôtel que je réalise vraiment que nos voyages se séparent ici, dans une rue
anonyme de Bangkok… Une accolade suffit, car au fond de nous, on sait qu’on va
se retrouver quelque part, en Thaïlande, en Malaisie ? Qui sait ?
Mais, après tout, on prend la même route !
Le Taxi s’éloigne et
me voilà seul devant ce qui semble être la pension la plus coquette dans
laquelle j’ai jamais mis les pieds ! Merci à Céline de nous avoir amené
ici.
De même que je n’arrivais pas à me faire à l’idée de me
séparer de Fabien, j’éprouvais de la peine à imaginer que derrière cette porte,
se trouvait ma tendre moitié. Elle que j’ai vu tant de fois derrière un écran,
à des milliers de kilomètres de moi. Et c’est les retrouvailles. Le songe
devient réel…
Quel bonheur ! Je me sens tout de suite apaisé, soulagé
et à la fois motivé pour de nouvelles aventures…
Une Bangkok surchargée
Mais Eva n’est pas seule, Myriam et Céline l’accompagnent. Nous sommes donc 4,
le lendemain, à nous balader dans les rues bondées (aussi bien de touristes que
de Thaï) de la capitale. Au programme,
les temples principaux et le palais royal. Que de monde ! Nous
n’étions pas les seuls (et de loin) à avoir eu cette idée. Le site des demeures
royales et des temples aux reliques sacrées (le Bouddha d’émeraudes) sont
magnifiques, hauts en couleurs (à l’extrême limite du Kitch, il faut le dire)
en reflets et en architecture. Il est
intéressant de noter que plusieurs rois ont fait des constructions dans cette
enceinte, il y a donc une multitude de styles architecturaux, allant du plus
traditionnel au plus occidental. Un joli patchwork. Pour ma part, la collection
d’armes blanches et à feux m’a coupé le souffle. Faudra que je me fasse anoblir
en revenant, les rois reçoivent de forts belles choses en cadeaux de leurs pays
voisins !
Le soir, on mange dans un bar branché près de Kao San Road avec Fabien, que je tenais absolument à présenter à Eva.
Cette rue est le point de rencontre de tous les backpackers de la ville. On
peut tout acheter, à n’importe quelle heure. Ce lieu représente une manne
d’argent tellement importante (les touristes sont, pour la plupart, faciles à
pigeonner ici) que tous les commerçants veulent
leur part du gâteau : Tattoo, objets à caractères sexuels, Mc
Donald, Pizzas, Magasins de souvenirs en tout genre, mendiants, magasins de
vêtements, etc,etc,etc… La liste serait longue, et tout cela, sur 500 X 10
mètres environs, ça en fait du monde !
Une fois de plus, les serveurs nous ont donné une addition
exorbitante à la fin du repas, de laquelle nous avons du extraire plusieurs plats (comptés à
double : hasard ? je ne pense pas). « C’est pas cette fois qu’on
nous la f’ra ! ». Une fois encore, il me faut me séparer de mon
binôme, mais, une fois encore, notre au revoir n’est rien d’autre qu’une
promesse de retrouvailles, ailleurs…
Koh Phangan, nous voilà !
Le lendemain, on attrape Sophie, 5ème et dernier
membre de notre équipe, à l’aéroport, pour prendre un vol en direction de
Surat Thani avec en ligne de mire Koh Phangan, une île dont les photos sur
internet nous promettent de bons moments dans des endroits féériques.
Après le vol(1h30), on prend le bus (1h30) et la bateau
(2h00) pour arriver au port de Thong Sala, centre névralgique de l’île. Et
enfin, un taxi nous amène au « Sea Sene Resort », vrai petit paradis
sur mer. Il se situe à, environ 10m de la plage, les bungalows aussi, et a tout
le charme d’une petite pension calme et accueillante, pas trop loin de la ville
de Thong Sala.
Nos trois jours ici ont été un pur bonheur. Outre le fait
d’avoir une bonne cohésion de groupe, nous avons pas mal bougé autour de
l’île : Au nord à Koh Ma pour faire du Snorkeling, aux chutes de Khao
Phaeng (où l’eau suinte plus des rochers qu’elle ne choit). Ce sont les
poissons spa (spafish) qui ont rattraper le coup. Quand on met les mains ou les
pieds dans la rivière, des dizaines de pissons se pressent pour vous les
nettoyer des impuretés, peaux mortes, etc. Moi, je devais me retenir pour ne
pas me marrer car cela provoque de sacrées chatouilles !Enfin nous nous
sommes rendus sur le site des Full Moon Parties dans le sud, à Haad Rin pour le
réveillon, après un bon repas et quelques bières, le soir « S ».
Des clubeurs plein la plage pour le nouvel an !
Cette soirée mérite un paragraphe tant cette expérience
était unique. On sent l’atmosphère fêtarde depuis quelques kilomètres avant d’arriver.
Sur place, ce sont des dizaines de personnes qui se peinturlurent le visage et
le corps d’une substance phosphorescente et des centaines qui se pressent
autour des vendeurs de « Bucket ». Comprendre par là des petits sots
où l’on verse différents mélanges d’alcools. En voyant ça, on se demande où
est-ce que l’on arrive, les gens ont l’air vraiment … débridés ! Avant de
rentrer dans l’enceinte de la fête, on se plie aussi aux us et coutumes du coin :
Les filles s’écrivent des « 2012 » sur les bras, des dessins de
lunes, d’étoiles sur les épaules et les jambes. Personnellement, je me suis
contenté d’un « 20 » et un « 12 » sur les poignets. Mon
t-shirt blanc me rendra suffisamment visible à la lumière noire !
Et c’est parti ! Imaginez un peu la scène :
plusieurs milliers de personnes sur une plage longue de 2-3 kilomètres, avec
des dizaines de bars et au moins 4 styles de musiques ! Hallucinant, ça
ressemblerait à un Paléo Festival sans tente ! Impressionnant. Et tout se
petit monde chante, danse, drague, urine dans l’océan, sombre sur le sable,
enfin, il y en a pour tous les goûts ! On peut voir aussi bien des gens qui
s’amusent sans excès (nous par exemple) que les pires déchets que cette île a
eu a supporter. La plupart de ceux-là va avoir un lendemain difficile, sur la
plage… Au milieu des détritus...
Cela ne freine pourtant pas le décompte qui nous annonce, à
la seconde, notre passage dans la nouvelle année. C’est le point culminant de
la soirée, les touristes (vous imaginez bien que les locaux sont derrière les
stands…) se lâchent et se permettent des choses qu’ils ne feraient sûrement pas
chez eux ! On m’a, par exemple, touché (massé ?) 2 fois la fesse gauche,
dont une fois par un homme et la deuxième par une femme que le contact de mon fessier
a rendu encore plus « horny »… Il est plus facile de s’extirper de
ces situations quand on est accompagné de sa copine : Un baiser suffit à
montrer que je ne suis pas un cœur (ou un sexe d’une nuit ?) à prendre.
De notre groupe, Céline était la plus excitée, j’ai du la
calmer en lui rafraîchissant la mémoire, au sens propre du terme. La baignade ne lui a manifestement pas plu puisqu’elle s'est vengée en me jetant aussi dans l'eau, avec
l’appareil photo de Sophie dans ma poche… Paix à son âme, j’assumerai mes actes
en participant à l’achat du prochain appareil (que je conseil « water
proof ») à Sophie.
C’est qu’avec une vie d’ascète (ou presque) pendant 2 mois,
il est difficile de redevenir fêtard ! De retour aux Bungalows, Eva et moi
sommes HS !
2012 s'annonce humide...
Et monsieur météo l’a bien compris : le 1er
jour de 2012 nous force à rester au repos, car il pleut toute la journée… et le
jour d’après aussi…
Finalement, on part le 3 pour Phuket, laissant le mauvais
temps derrière nous. Ce trajet, que j’escomptais paisible et de bonne qualité,
fut catastrophique.
Nous avons changé 3 fois de bus avec un trajet d’une heure
dans chacun environ, entrecoupé d'une heure d'attente dans des pseudo restaurants… De quoi vous faire perdre cette précieuse patience,
surtout quand on a l’impression d’être pris pour de la m… lorsqu’on répond
(vaguement) à nos questions.
M’enfin, comme dirait Gaston, que sont 10 heures de trajet
après tout ?! On est bien arrivé à Phuket et c’est ce qui importe !
Et dans un hôtel avec piscine s’il vous plaît ! Merci Eva d’avoir réservé
ce petit coin de Paradis !
Phuket et environs...
On se sent comme dans une publicité : Le personnel est
accueillant, les chambres sont ultra clean et nettoyées chaque jour et comble
de la modernité, nous avons accès à une piscine juste en dessous de notre
chambrée ! Un must, assurément !
On m’avait fait tout un plat de Phuket et de l’impact du
tourisme là-bas. Je crois que la fait que nous soyons restés dans le centre de
la ville nous a préservé des attrape-touristes basiques et intempestifs comme
il en existe tant sur la rive nord. On y dénombre des centaines de resorts aux bords de plages au sable fin, de plus ou
moins bonne qualité, mais tous très chers !
Nous n’y sommes allés qu’une journée (sur la rive nord), pour la plage de Kata
Noi, réputées pour sa beauté. Il s’est avéré en fait qu’il ne s’agissait qu’une
plage de sable blanc pleine de parasols et de chaise longue, comme les autres… Bon, c'était beau, mais on s'attendait à quelque chose de moins... enfin de plus... quelque chose de différent en tout cas... ar elle était bordée de ces mêmes resorts aux parures dorées (ça attire l’œil).
Encore une fois, c’est le fait d’être à plusieurs qui nous a
sauvé : On pouvait aller se baigner pendant que d’autres surveillaient les
affaires, se balader dans les rues, discuter, etc… Une journée parachevée d’une
rencontre avec le Bouddah géant de Phuket. Assis sur une colline, ce Gulliver
blanc scrute l'horizon sans fin, le sourire en coin. Serait-ce une protection contre un éventuel Tsunami ?
Nous avons aussi visité des chutes d’eau à Bang Pae, qui,
une nouvelle fois, ne méritent pas le terme de chutes… En fait, je crois que
nous avons une mauvaise traduction du terme thaïlandais, car un débit de 0,005 m3
par seconde, c’est pas ce que j’appelle une chute ! Je ne vais pas en faire un débat, mais je crois vraiment qu’il
y a un problème de nomenclature à ce point !
Sur le chemin le long de la
rivière, nous avons pu apercevoir, furtivement, dans la forêt de bambou, trois
Gibbons (maman, bébé, et papa un peu après) avec leurs bras interminables. Ça leur
donne une sacrée allure d’avancer de branche en branche avec les pieds recroquevillés !
Pas loin, nous avons visité un centre de réhabilitation
consacré à cette espèce menacée. Les pauvres sont souvent capturés jeunes et gardés en
captivités dans des familles locales ou vendus a des gens qui les droguent.
Cela leur permet de les utiliser pour prendre des photos avec les touristes.
Alors faites un bon geste : Ne prenez pas de photos avec quelqu’animal que
ce soit ! Il s’agit d’animaux nés en milieu sauvage !
The all you can rame
Le dernier jour, nous nous sommes séparés en deux groupe :
Myriam, Céline et Sophie sont allées près de Ko Phi Phi Islands, là où ont été
tournés pas mal de prises de vues du film « La plage » avec le l’imberbe
Léonardo Di Carpaccio.
Quant à notre couple parfait, nous avons pris le premier
bateau pour Koh Yao Noi, une île située plus au nord de la baie de Phuket, bien
moins touristique ! Nous y avons gouté aux joies du kayak. Armés de nos
pagaies, chargés de chips en tout genre et en ananas, nous avons laissé
derrière nous une plage immaculée pour rejoindre une autre île, bien plus
petite où l’on ne compte aucune habitation. Juste une plage, des falaises et …
nous (ok, j’admets, aussi quelques autres touristes, faut bien l’avouer, mais
pas beaucoup). C’était extra bleu ciel ! Ma cloque au pouce témoigne de l'ardeur avec laquelle nous avons pagayé.
Nous en avons tous les deux eu pour notre argent, pour elle le paysage, le bleu azur de l'océan, l'île sauvage et pour moi la vision inopinée d'un varan noir et
jaune en train de faire ses ablutions quotidiennes, lorsque nous faisions le tour de l’île et juste être avec elle, m'ont suffi ! Nous garderons tous es deux le souvenir de ces paysages à couper le
souffle.
En deux heures, on était (encore plus que d’habitude)
dépaysés !
Une séparation, encore
Mais comme tout, notre voyage ensemble a pris fin. En
conséquence, lla veille de nos départs respectifs, nous avons pris un énorme apéro, bien arrosé, avant d’aller manger
dans un bon restaurant local. Bien arrosé aussi, le repas.
Le lendemain, j’ai à peine le temps de terminer des
paperasseries que le pickup pour le port est déjà là. J’ai quitté ces dames en
vitesse avant de laisser derrière moi, une fois encore ma douce qui elle
prenait un avion quelques heures plus tard.
Pas le temps de pleurer, pas le
temps, ou si peu, de se serrer fort, juste, dans un souffle, une promesse de
retrouvaille, bientôt. Le plus long est passé, je la retrouverai chez nous,
mais pour ne plus la quitter cette fois, c’est promis…
Sur ces lignes, je clos la première partie de mon périple au
royaume du Siam.
Ce post est dédié celle qui m'attend tout là-bas, je t'aime, à très vite !
Xin chao Etienne! Ca a l'air de bien voyager, c'est boooOOooon ca! Tu passes par le Vietnam un jour? Si jamais fais moi signe, je me ferai un plaisir de t'accueillir "à la maison" ;)
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