jeudi 12 janvier 2012

Chroniques Thaïlandaises :


Une histoire de retrouvailles, de séparation et de découvertes...

Au revoir Fabien, bonjour Eva !

Une fois de plus, il faut prendre l’avion, une fois de plus, je ressent de la peine à quitter un endroit que j’ai appris a apprécier. Qui plus est, ce retour a un goût amer de séparation, après tant d’aventures, il est difficile d’imaginer une suite sans quelqu’un qui vous a accompagné si longtemps…
Et ce n’est que lorsque le taxi me dépose devant l’UDEE Hôtel que je réalise vraiment que nos voyages se séparent ici, dans une rue anonyme de Bangkok… Une accolade suffit, car au fond de nous, on sait qu’on va se retrouver quelque part, en Thaïlande, en Malaisie ? Qui sait ? Mais, après tout, on prend la même route !
Le Taxi s’éloigne  et me voilà seul devant ce qui semble être la pension la plus coquette dans laquelle j’ai jamais mis les pieds ! Merci à Céline de nous avoir amené ici.
De même que je n’arrivais pas à me faire à l’idée de me séparer de Fabien, j’éprouvais de la peine à imaginer que derrière cette porte, se trouvait ma tendre moitié. Elle que j’ai vu tant de fois derrière un écran, à des milliers de kilomètres de moi. Et c’est les retrouvailles. Le songe devient réel…
Quel bonheur ! Je me sens tout de suite apaisé, soulagé et à la fois motivé pour de nouvelles aventures…

Une Bangkok surchargée

Mais Eva n’est pas seule, Myriam et Céline l’accompagnent. Nous sommes donc 4, le lendemain, à nous balader dans les rues bondées (aussi bien de touristes que de Thaï) de la capitale. Au programme,  les temples principaux et le palais royal. Que de monde ! Nous n’étions pas les seuls (et de loin) à avoir eu cette idée. Le site des demeures royales et des temples aux reliques sacrées (le Bouddha d’émeraudes) sont magnifiques, hauts en couleurs (à l’extrême limite du Kitch, il faut le dire) en reflets et en architecture. Il est intéressant de noter que plusieurs rois ont fait des constructions dans cette enceinte, il y a donc une multitude de styles architecturaux, allant du plus traditionnel au plus occidental. Un joli patchwork. Pour ma part, la collection d’armes blanches et à feux m’a coupé le souffle. Faudra que je me fasse anoblir en revenant, les rois reçoivent de forts belles choses en cadeaux de leurs pays voisins !
Le soir, on mange dans un bar branché près de Kao San Road avec Fabien, que je tenais absolument à présenter à Eva. Cette rue est le point de rencontre de tous les backpackers de la ville. On peut tout acheter, à n’importe quelle heure. Ce lieu représente une manne d’argent tellement importante (les touristes sont, pour la plupart, faciles à pigeonner ici) que tous les commerçants veulent  leur part du gâteau : Tattoo, objets à caractères sexuels, Mc Donald, Pizzas, Magasins de souvenirs en tout genre, mendiants, magasins de vêtements, etc,etc,etc… La liste serait longue, et tout cela, sur 500 X 10 mètres environs, ça en fait du monde !
Une fois de plus, les serveurs nous ont donné une addition exorbitante à la fin du repas, de laquelle nous avons du extraire plusieurs plats (comptés à double : hasard ? je ne pense pas). « C’est pas cette fois qu’on nous la f’ra ! ». Une fois encore, il me faut me séparer de mon binôme, mais, une fois encore, notre au revoir n’est rien d’autre qu’une promesse de retrouvailles, ailleurs…

Koh Phangan, nous voilà !

Le lendemain, on attrape Sophie, 5ème et dernier membre de notre équipe, à l’aéroport, pour prendre un vol en direction de Surat Thani avec en ligne de mire Koh Phangan, une île dont les photos sur internet nous promettent de bons moments dans des endroits féériques.
Après le vol(1h30), on prend le bus (1h30) et la bateau (2h00) pour arriver au port de Thong Sala, centre névralgique de l’île. Et enfin, un taxi nous amène au « Sea Sene Resort », vrai petit paradis sur mer. Il se situe à, environ 10m de la plage, les bungalows aussi, et a tout le charme d’une petite pension calme et accueillante, pas trop loin de la ville de Thong Sala.
Nos trois jours ici ont été un pur bonheur. Outre le fait d’avoir une bonne cohésion de groupe, nous avons pas mal bougé autour de l’île : Au nord à Koh Ma pour faire du Snorkeling, aux chutes de Khao Phaeng (où l’eau suinte plus des rochers qu’elle ne choit). Ce sont les poissons spa (spafish) qui ont rattraper le coup. Quand on met les mains ou les pieds dans la rivière, des dizaines de pissons se pressent pour vous les nettoyer des impuretés, peaux mortes, etc. Moi, je devais me retenir pour ne pas me marrer car cela provoque de sacrées chatouilles !Enfin nous nous sommes rendus sur le site des Full Moon Parties dans le sud, à Haad Rin pour le réveillon, après un bon repas et quelques bières, le soir « S ».

Des clubeurs plein la plage pour le nouvel an !

Cette soirée mérite un paragraphe tant cette expérience était unique. On sent l’atmosphère fêtarde depuis quelques kilomètres avant d’arriver. Sur place, ce sont des dizaines de personnes qui se peinturlurent le visage et le corps d’une substance phosphorescente et des centaines qui se pressent autour des vendeurs de « Bucket ». Comprendre par là des petits sots où l’on verse différents mélanges d’alcools. En voyant ça, on se demande où est-ce que l’on arrive, les gens ont l’air vraiment … débridés ! Avant de rentrer dans l’enceinte de la fête, on se plie aussi aux us et coutumes du coin : Les filles s’écrivent des « 2012 » sur les bras, des dessins de lunes, d’étoiles sur les épaules et les jambes. Personnellement, je me suis contenté d’un « 20 » et un « 12 » sur les poignets. Mon t-shirt blanc me rendra suffisamment visible à la lumière noire !
Et c’est parti ! Imaginez un peu la scène : plusieurs milliers de personnes sur une plage longue de 2-3 kilomètres, avec des dizaines de bars et au moins 4 styles de musiques ! Hallucinant, ça ressemblerait à un Paléo Festival sans tente ! Impressionnant. Et tout se petit monde chante, danse, drague, urine dans l’océan, sombre sur le sable, enfin, il y en a pour tous les goûts ! On peut voir aussi bien des gens qui s’amusent sans excès (nous par exemple) que les pires déchets que cette île a eu a supporter. La plupart de ceux-là va avoir un lendemain difficile, sur la plage… Au milieu des détritus...
Cela ne freine pourtant pas le décompte qui nous annonce, à la seconde, notre passage dans la nouvelle année. C’est le point culminant de la soirée, les touristes (vous imaginez bien que les locaux sont derrière les stands…) se lâchent et se permettent des choses qu’ils ne feraient sûrement pas chez eux ! On m’a, par exemple, touché (massé ?) 2 fois la fesse gauche, dont une fois par un homme et la deuxième par une femme que le contact de mon fessier a rendu encore plus « horny »… Il est plus facile de s’extirper de ces situations quand on est accompagné de sa copine : Un baiser suffit à montrer que je ne suis pas un cœur (ou un sexe d’une nuit ?) à prendre.
De notre groupe, Céline était la plus excitée, j’ai du la calmer en lui rafraîchissant la mémoire, au sens propre du terme. La baignade ne lui a manifestement pas plu puisqu’elle s'est vengée en me jetant aussi dans l'eau, avec l’appareil photo de Sophie dans ma poche… Paix à son âme, j’assumerai mes actes en participant à l’achat du prochain appareil (que je conseil « water proof ») à Sophie.
C’est qu’avec une vie d’ascète (ou presque) pendant 2 mois, il est difficile de redevenir fêtard ! De retour aux Bungalows, Eva et moi sommes HS !

2012 s'annonce humide...

Et monsieur météo l’a bien compris : le 1er jour de 2012 nous force à rester au repos, car il pleut toute la journée… et le jour d’après aussi…
Finalement, on part le 3 pour Phuket, laissant le mauvais temps derrière nous. Ce trajet, que j’escomptais paisible et de bonne qualité, fut catastrophique.
Nous avons changé 3 fois de bus avec un trajet d’une heure dans chacun environ, entrecoupé d'une heure d'attente dans des pseudo restaurants… De quoi vous faire perdre cette précieuse patience, surtout quand on a l’impression d’être pris pour de la m… lorsqu’on répond (vaguement) à nos questions.
M’enfin, comme dirait Gaston, que sont 10 heures de trajet après tout ?! On est bien arrivé à Phuket et c’est ce qui importe ! Et dans un hôtel avec piscine s’il vous plaît ! Merci Eva d’avoir réservé ce petit coin de Paradis ! 

Phuket et environs...

On se sent comme dans une publicité : Le personnel est accueillant, les chambres sont ultra clean et nettoyées chaque jour et comble de la modernité, nous avons accès à une piscine juste en dessous de notre chambrée ! Un must, assurément !
On m’avait fait tout un plat de Phuket et de l’impact du tourisme là-bas. Je crois que la fait que nous soyons restés dans le centre de la ville nous a préservé des attrape-touristes basiques et intempestifs comme il en existe tant sur la rive nord. On y dénombre des centaines de resorts aux bords de plages au sable fin, de plus ou moins bonne qualité, mais tous très chers !
Nous n’y sommes allés qu’une journée (sur la rive nord), pour la plage de Kata Noi, réputées pour sa beauté. Il s’est avéré en fait qu’il ne s’agissait qu’une plage de sable blanc pleine de parasols et de chaise longue, comme les autres… Bon, c'était beau, mais on s'attendait à quelque chose de moins... enfin de plus... quelque chose de différent en tout cas... ar elle était bordée de ces mêmes resorts aux parures dorées (ça attire l’œil).
Encore une fois, c’est le fait d’être à plusieurs qui nous a sauvé : On pouvait aller se baigner pendant que d’autres surveillaient les affaires, se balader dans les rues, discuter, etc… Une journée parachevée d’une rencontre avec le Bouddah géant de Phuket. Assis sur une colline, ce Gulliver blanc scrute l'horizon sans fin, le sourire en coin. Serait-ce une protection contre un éventuel Tsunami ?
Nous avons aussi visité des chutes d’eau à Bang Pae, qui, une nouvelle fois, ne méritent pas le terme de chutes… En fait, je crois que nous avons une mauvaise traduction du terme thaïlandais, car un débit de 0,005 m3 par seconde, c’est pas ce que j’appelle une chute ! Je ne vais pas en faire un débat, mais je crois vraiment qu’il y a un problème de nomenclature à ce point !
Sur le chemin le long de la rivière, nous avons pu apercevoir, furtivement, dans la forêt de bambou, trois Gibbons (maman, bébé, et papa un peu après) avec leurs bras interminables. Ça leur donne une sacrée allure d’avancer de branche en branche avec les pieds recroquevillés !

Pas loin, nous avons visité un centre de réhabilitation  consacré à cette espèce menacée. Les pauvres sont souvent capturés jeunes et gardés en captivités dans des familles locales ou vendus a des gens qui les droguent. Cela leur permet de les utiliser pour prendre des photos avec les touristes. Alors faites un bon geste : Ne prenez pas de photos avec quelqu’animal que ce soit ! Il s’agit d’animaux nés en milieu sauvage !

The all you can rame

Le dernier jour, nous nous sommes séparés en deux groupe : Myriam, Céline et Sophie sont allées près de Ko Phi Phi Islands, là où ont été tournés pas mal de prises de vues du film « La plage » avec le l’imberbe Léonardo Di Carpaccio.

Quant à notre couple parfait, nous avons pris le premier bateau pour Koh Yao Noi, une île située plus au nord de la baie de Phuket, bien moins touristique ! Nous y avons gouté aux joies du kayak. Armés de nos pagaies, chargés de chips en tout genre et en ananas, nous avons laissé derrière nous une plage immaculée pour rejoindre une autre île, bien plus petite où l’on ne compte aucune habitation. Juste une plage, des falaises et … nous (ok, j’admets, aussi quelques autres touristes, faut bien l’avouer, mais pas beaucoup). C’était extra bleu ciel ! Ma cloque au pouce témoigne de l'ardeur avec laquelle nous avons pagayé.
Nous en avons tous les deux eu pour notre argent, pour elle le paysage, le bleu azur de l'océan, l'île sauvage et pour moi la vision inopinée d'un varan noir et jaune en train de faire ses ablutions quotidiennes, lorsque nous faisions le tour de l’île et juste être avec elle, m'ont suffi ! Nous garderons tous es deux le souvenir de ces paysages à couper le souffle.
En deux heures, on était (encore plus que d’habitude) dépaysés !

Une séparation, encore

Mais comme tout, notre voyage ensemble a pris fin. En conséquence, lla veille de nos départs respectifs, nous avons pris un énorme apéro, bien arrosé, avant d’aller manger dans un bon restaurant local. Bien arrosé aussi, le repas.
Le lendemain, j’ai à peine le temps de terminer des paperasseries que le pickup pour le port est déjà là. J’ai quitté ces dames en vitesse avant de laisser derrière moi, une fois encore ma douce qui elle prenait un avion quelques heures plus tard.
Pas le temps de pleurer, pas le temps, ou si peu, de se serrer fort, juste, dans un souffle, une promesse de retrouvaille, bientôt. Le plus long est passé, je la retrouverai chez nous, mais pour ne plus la quitter cette fois, c’est promis…
Sur ces lignes, je clos la première partie de mon périple au royaume du Siam.

Ce post est dédié celle qui m'attend tout là-bas, je t'aime, à très vite !

1 commentaire:

  1. Xin chao Etienne! Ca a l'air de bien voyager, c'est boooOOooon ca! Tu passes par le Vietnam un jour? Si jamais fais moi signe, je me ferai un plaisir de t'accueillir "à la maison" ;)

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