Le matin venu, on se prépare à affronter 5h00 de Van pour atteindre les Cameron Highlands : Une ancienne station climatique dont le microclimat continental fait le bonheur des touristes en manque de fraîcheur. En effet, la température ambiante ne dépasse que rarement les 25 degrés ! Un peu comme nos préalpes fribourgeoises en définitive.
Je
suis particulièrement heureux de quitter la moiteur et la chaleur de Penang.
Après avoir passé tant de temps à l’altitude 0, synonyme de plongée, mais aussi
de sueur, un peu de fraîcheur me fera le plus grand bien (que mes montagnes me
manquent !). Au fur et à mesure que nous nous approchons de Thana Rata (le
chef lieu de la région), l’air conditionnée du bus se fait de plu en plus douce
jusqu’à qu’elle se stop totalement, moment qu’a choisi le conducteur pour
ouvrir les fenêtres et faire rentrer un courant d’air revivifiant. Hmmmmm, que
c’est agréable de pouvoir respirer pleinement sans se brûler les poumons !
On
découvre alors d’innombrables toits de plastiques qui forment des serres, sans
fin dans le paysage vallonné. On m’avait vanté la région pour son thé, mais on
dirait bien que ce sont les légumes et les fraises qui profitent le mieux du
climat !
Sur
tout le long de la route, une multitude de panneaux avec des fraises géantes
vantent la qualités de leur baies rouges.
Une
fois arrivés, nous trouvons une chambre au « Daniel’s Lodge » pour un
peu moins de 20 dollars. Une guesthouse sympathique, mais pas pour son
infrastructure, c’est le cadre qui fait la différence : la forêt de
fougères arborescentes qui entoure le petit vallon dans lequel il est encastré
est magnifique (dommage que l’on trouve aussi d’autres immeubles dans ce même
vallon) !
Nous
décidons de nous joindre à un tour d’une journée qui propose, en gros, tout ce
qui peut se visiter dans les environs : une ferme à papillons, une
exploitation de fraises, une de thé et un petit trek dans la jungle à la
recherche de la Rafflésie (j’en reparlerai plus tard), la visite d’un village
d’une ethnie locale ainsi qu’une démonstration d’utilisation de sarbacane.
Une
fleur mythique
Motivés,
on se réveille tôt (8h00) le lendemain pour attaquer en forme cette longue
journée.
On
commence par un petit trekking dans la jungle qui nous a bien fait suer. Pas
par ce que le rythme était soutenu, pas parce que le chemin était raide, juste
parce que même à 9h30 du matin, il fait très très très humide !
Notre
guide, Chot, fait des haltes régulières pour expliquer le principe des coupes
de bois dans la forêt, les replantations, la problématique des palmiers à
huiles, ce qu’est une forêt primaire, etc. Ce qui enrichit la marche, même si
les sujets mériteraient d’être un peu plus débattus.
On
sent effectivement (en tout cas chez lui) que les gens prennent conscience de
la valeur des forêts humides qui occupent de moins en moins de parcelles dans
la région. La faute aux exploitations agricoles dont l’expansion progresse
chaque année. Du coup, le concept de replantation est bien, mais pas encore
assez à mon goût. Evidemment, les réalités locales rendent sûrement ces sujets
bien plus compliqués qu’il n’y paraît…
Enfin,
après 1h45 de marche, nous arrivons dans un « spot » à raffflésie. La
« fleur » que nous voyons est un peu flétrie car elle est en fin de
vie, mais cela est toujours impressionnant.
De presque 1m de diamètre, ce champignon, et non d’une plante, parasite avec son mycélium une espèce de vigne vierge.
Avant la floraison, la fleur ressemble à un gros chou orangé, puis s’ouvre. Il ne lui reste alors qu’une quinzaine de jours pour attirer un maximum de mouches pour se reproduire.
La mouche prend ici le relais de l’abeille et est attirée par la forte odeur de viande pourrie qui se dégage du champignon. Elle va ensuite se balader de fleurs mâles en fleurs femelles pour permettre la reproduction et le mélange génétique au sein de l’espèce.
De presque 1m de diamètre, ce champignon, et non d’une plante, parasite avec son mycélium une espèce de vigne vierge.
Avant la floraison, la fleur ressemble à un gros chou orangé, puis s’ouvre. Il ne lui reste alors qu’une quinzaine de jours pour attirer un maximum de mouches pour se reproduire.
La mouche prend ici le relais de l’abeille et est attirée par la forte odeur de viande pourrie qui se dégage du champignon. Elle va ensuite se balader de fleurs mâles en fleurs femelles pour permettre la reproduction et le mélange génétique au sein de l’espèce.
Comme
toutes les espèces emblématiques, elle est en disparition à cause de la
raréfaction de son habitat, de l’espacement trop important des différents
« spots » (ça c’est moi qui le présume, vu qu’en 5 ans, on ne la
retrouve plus que dans 45 des 55 spots connus dans la région) et de la bêtise
des hommes qui la coupent pour la revendre.
De
retour de notre escapade, nous passons par un village anodin qui s’avère être
le « véritable » village de l’ethnie en question. On se sent un peu
arnaqué sur le coup. Un peu comme pour la démonstration de sarbacane. C’était
un peu léger tout ça. On vous montre comment on fait, vous essayez, et on
essaye de vous en vendre une petite comme souvenir. Un schéma classique.
Fraises,
thé et papillons
Durant
l’après midi, nous avons visité une exploitation de thé en inactivité (les
ouvriers étaient déjà partis…), vus et touchés quelques insectes et lézards, et
visité des champs hors-sols de fraises.
Comme diraient Fabien et Vincent, ça cassait pas 3 pattes à un canard. Notre guide avait des connaissances un peu limitées même si on voyait qu’il faisiat tout pour essayer de rattraper les choses… Enfin, on a quand même apprécier le frappé à la (vraie) fraise en fin de journée.
Comme diraient Fabien et Vincent, ça cassait pas 3 pattes à un canard. Notre guide avait des connaissances un peu limitées même si on voyait qu’il faisiat tout pour essayer de rattraper les choses… Enfin, on a quand même apprécier le frappé à la (vraie) fraise en fin de journée.
Bilan
un peu mitigé pour cette journée. Beaucoup de choses à voir (on est revenu 1h00
plus tard que prévu), pas assez d’infos à mon goût, mais un guide très sympa et
un groupe agréable. Et ce malgré que nous soyons une vingtaine.
A
l’assaut du Gunung Grinchang (2'031 m)
Le
lendemain, on repart à l’attaque de la montagne en se rendant au départ du Trek
N°1.
Pour
ce faire, nous devons suivre un chemin qui monte dans la jungle. C’est là qu’on
voit la différence avec nos chemins suisses. Alors que ces derniers serpentent
pour permettre une montée avec une pente faible, ici les chemins vont tous
droits. Pas de détours inutiles, le sentier suit l’arête et est de fait très
pentu.
Mathilde et moi en avons bavés, mais le décors est si magnifique. Des lianes, des arbres centenaires, des racines de part et d’autres du chemin, des forêts de bambous avec des roches affleurant… Ce n’est rien de moins qu’un des plus beau décors de randonnée qu’il m’ait été donné de voir !
Par contre, j’ai bien du disperser 3ou 4 litres de sueur tout le long. Un excellent souvenir !
Mathilde et moi en avons bavés, mais le décors est si magnifique. Des lianes, des arbres centenaires, des racines de part et d’autres du chemin, des forêts de bambous avec des roches affleurant… Ce n’est rien de moins qu’un des plus beau décors de randonnée qu’il m’ait été donné de voir !
Par contre, j’ai bien du disperser 3ou 4 litres de sueur tout le long. Un excellent souvenir !
Ainsi,
le jour suivant, quittons le Daniel’s Lodge pour rejoindre (déjà) Kuala Lumpur
(KL). Nous espérons pouvoir passer un peu plus de temps sur l’étape d’après, à
Kuching, sur l’île de Bornéo.
J’espère
que la capitale tiendra ses promesses. Fabien m’en a fait l’éloge lors de notre
rencontre à Georgetown, et j’ai hâte d’y être !